L’hôtel Salam a servi de cadre à la tenue d’un séminaire sur la création des fonds décentralisés. Co-organisé par le ministère de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable et le département de l’administration territoriale de la décentralisation et de la reforme de l’Etat, il permettra de définir le cadre juridique qui permettra aux collectivités d’établir des fonds climats décentralisés sous leur contrôle avec l’autorisation de l’Etat. La cérémonie d’ouverture a été co-présidée par le Ministre l’administration territoriale, de la décentralisation, de la reforme de l’Etat Ag Arlaf et son homologue de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable Keita Aida Mbow.
Le changement climatique est une menace planétaire même si l’Afrique participe faiblement
aux émissions de gaz à effet de serre. Pour circonscrire la menace il faut impérativement une politique d’adaptation pour face à ce changement climatique. C’est dans cette optique que le projet décentralisé des fonds climats a été institué.
Dans son allocution le représentant du bourgmestre de la commune III Mahamadou Lamine Koné n’est pas allé de main morte pour dire que cette initiative tombe à pic car les municipalités se sont battus pour l’élargissement des compétences. Avant de souligner qu’en y intégrant pleinement le volet climat cela ne fera que renforcer la lutte contre les effets néfastes du changement climatique qui sont visibles. Aussi, il n’a pas manqué de dire que la terre est malade et à besoin de soin. A sa suite, le président de l’Association des Municipalités du Mali et non moins Maire de la commune v Boubacar Bah dit Bill n’a pas caché sa fierté de participer à cette rencontre au nom des municipalités du Mali. Aussi a-t-il martelé la mise en place d’un dispositif dynamique de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre est un souhait de la COP21 tenue à Paris. Et, lui de dire que depuis 40 ans le Comite Inter-état de Lutte Contre la sécheresse au Sahel(CILSS), lutte pour la préservation de l’environnement. Avant, d’ajouter que l’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales (ANICET), ne peut que se réjouir du faite que le code des collectivités locales a été revu et cela ne fera que renforcer son professionnalisme.
Le Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable Keita Aida Mbow dira que : « le fond vert pour le climat offre une grande opportunité aux pays pauvres et vulnérables de faire face au nouveau défi mondiale, qu’est le changement climatique ». Et, elle de rappeler que le fond vert pour le climat a été lancé officiellement suite à la session de la conférence qui s’est tenue à Durban en décembre 2011. A, l’en croire, il a pour objectif de réaliser le transfert de fonds des pays les plus avancés à destination des pays les plus vulnérables afin de favoriser l’investissement dans des projets de réduction des émissions de carbone et d’adaptation au changement climatique dans les pays en développement.
Madame le Ministre n’a pas manqué de tirer sur la sonnette d’alarme : « avec le changement climatique, les pressions sur les ressources augmentent , les besoins en adaptation aussi, nous devons donc multiplier les voix d’accès aux ressources des fonds mondiaux dédiés au climat pour permettre à nos communautés de renforcer leur capacité de résilience », a-t-elle dit le visage plein d’espoir. Aussi, l’accès direct du Mali à travers l’accréditation de l’ANICT au fonds vert pour le climat qui viendra compléter les efforts de nos PTFs, permettra au Mali d’initier de grands projets et programmes d’adaptation et d’atténuation au changement climatique. Mais pour que ces projets se concrétisent, il faut l’engagement de tous a fait savoir Madame la Ministre. Elle a mis à profit ce séminaire pour annoncer la bonne nouvelle. Effet suite au rendez-vous de la COP21 tenue à Paris des pays comme la France, la Suède, le Royaume Uni, l’Allemagne, le Canada, le Luxembourg, la Norvège, le Danemark, les Pays Bas, la Belgique, l’Espagne… ont pris l’engagement de mettre la main à la poche pour soutenir les projets qui vont dans le sens de la préservation de l’environnement.
Badou S. Koba
Source: CARREFOUR