L’activité rentre dans le cadre de la vulgarisation de la dite loi entamé par le département
En marge de sa revue annuelle des Politiques et Programmes 2015-2016, qui s’est tenue du 2 au 4 juin dernier à Fana le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, a initié une conférence débat sur la loi 052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives.
La rencontre a eu pour cadre la grande cour du groupe scolaire Badjan Diakité de Fana. L’activité rentre dans le cadre de la vulgarisation de la dite loi entamé par le département. La population de Fana notamment les femmes se sont mobilisées à cet effet. Ils étaient tous là : élus locaux, femmes leaders, leaders politiques et notabilité. La conférence a été animée par le conseiller technique juridique, Moussa Guindo entouré par la directrice régionale de Koulikoro, Mme Haïdara Bernadette Keïta, et de la directrice exécutive de l’organisation panafricaine des femmes (OPF), Mme Kama Sakiliba.
Moussa Guindo a expliqué que la loi qui a quatre (4) articles accorde désormais 30% des postes nominatifs et électifs aux femmes. Ce qui soutient-il leur permettra de participer activement à la vie publique et à la construction de la démocratie dans notre pays.
Plus spécifiquement, les Maliennes vont désormais bénéficier de 30% au moins pour les nominations dans les institutions de la République ou dans les différentes catégories de services publics par décret, arrêté ou décision. La nouvelle loi détermine également les catégories électives, y compris les conditions dans lesquelles la recevabilité d’une liste de candidature est soumise à la proportion maximale de 70% de femmes ou d’hommes.
Le conférencier a par ailleurs rappelé les trois amendements apporté par l’Assemblée nationale avant leur quitus. Le premier exige qu’à l’occasion de l’élection des députés à l’Assemblée nationale, des membres du Haut conseil des collectivités ou des collectivités territoriales, aucune liste d’au moins trois personnes, présentées par parti politique, groupe de partis politiques ou groupe de candidats indépendants, n’est recevable si elle présente plus de 70% de femmes ou d’hommes.
Le second précise que toutefois, la présente loi ne s’applique pas aux élections au niveau des chefferies traditionnelles des conseillers de villages et de fractions, des associations religieuses, de culte ou à caractère confessionnel ou encore tout autre regroupement disposant de statuts et règlements qui leur sont propres. Le dernier indique que les listes de candidature aux élections locales doivent respecter l’alternance des sexes de la manière suivante : si deux candidatures du même sexe sont inscrites, la troisième doit être de l’autre sexe. Et Moussa Guindo de soutenir que la nouvelle loi vise à réduire les inégalités de représentations.
Le conseiller technique chargé des questions juridiques au ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, a aussi parlé du décret d’application de la loi qui est gestation. Moussa Guindo, a insisté sur le fait que les uns et les autres doivent comprendre qu’il ne s’agit pas, à travers cette loi, de favoriser les femmes mais de promouvoir le genre dans toutes les instances nominatives et électives.
Par conséquent, cette loi ne concerne pas que les femmes, a-t-elle précisé. Il s’agit donc de voir dans quelle mesure les hommes et les femmes peuvent, de façon équitable, participer à la gestion de l’Etat. Le décor ainsi planté, la parole a été donnée à l’assistance pour des questions de clarifications et compréhensions.
La majorité des intervenants, voulaient savoir les stratégies mises en place par le département pour faire appliquer cette nouvelle mesure. Plusieurs femmes ont demandé à ce qu’elles soient formées et davantage informées pour une meilleure application de la loi. Il ressort des débats, que les femmes fondent l’espoir sur cette nouvelle mesure afin de faire une réalité la promotion de la Malienne, son autonomisation et sa participation dans la gestion de l’Etat et de sa communauté.
M. A. Traoré
Cellule Communication MPFEF